HOMMAGE AUX TIRAILLEURS SENEGALAIS

L'hommage aux Tirailleurs

La mémoire des soldats africains morts pour la France honorée lundi dernier.

Des dépôts de gerbe ont marqué cette cérémonie du souvenir. photo m. b.

Le 23 août, journée du tirailleur sénégalais, semble bien devenir un rendez-vous qui monte en puissance pour tous ceux qui désirent perpétuer la mémoire des soldats africains qui sont morts pour la France.

Ainsi, lundi matin à la nécropole du Natus s'est déroulée une cérémonie sobre et solennelle en présence d'une centaine de personnes, de nombreuses personnalités civiles et militaires notamment Jean-Claude Vergnères représentant le maire de La Teste-de-Buch, Christian Gaubert représentant le président du Conseil général, le lieutenant-colonel Frédéric Legendre de la Base aérienne de Cazaux, Joël Le Cloitre, président départemental de l'Union nationale des combattants (UNC) et 24 porte-drapeaux venus des sections du Bassin et de la Gironde.

Le camp du Courneau

Les discours ont évoqué le sort de ces soldats qui sont venus défendre la France durant les deux guerres mondiales. L'élu testerin, Jean-Claude Vergnères a rappelé l'existence du camp du Courneau à La Teste-de-Buch qui a accueilli des milliers de soldats africains durant la Première Guerre mondiale. Il comprenait 400 baraques en bois et un hôpital d'une capacité de 950 lits, il pouvait abriter 20 000 personnes et était destiné à la formation des soldats et à leur repos.

Et l'élu de préciser que 940 d'entre eux reposent dans cette nécropole nationale du Natus.

Le 23 août, Toulon libérée

Le représentant de l'Association des travailleurs sénégalais a précisé que la date du 23 août a été choisie comme Journée nationale du tirailleur par le président de la République sénégalaise, M. Abddoulaye Wade, en commémoration du 23 août 1944, date de la libération de Toulon par le 6e régiment des tirailleurs sénégalais.

Le président a de son côté indiqué « qu'en instituant une journée du tirailleur sénégalais, nous voulons réparer une injustice et combler une lacune, en sacrifiant à un devoir de mémoire qui est, aussi, un devoir civique. Mémoire des hauts faits des tirailleurs d'Afrique dont le sang a été constamment la sève nourricière de l'édification de l'empire français et de la libération de la France des deux invasions les plus meurtrières du monde. »

Soixante-dix ans après le début de Seconde Guerre mondiale, le 14 juillet dernier il a été annoncé la « décristallisation » des pensions des retraites des anciens combattants africains, c'est-à-dire que les tirailleurs percevront désormais les mêmes pensions de retraites que les anciens combattants français de la Première et Deuxième Guerre mondiale.

Une nouvelle étape dans le processus de mémoire



26/08/2010
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