L'ADIEU A BIGEARD

INGRATITUDE NATIONALE




Toutes affaires cessantes, je me suis emparé du dernier numéro de debout les paras. Comme de nombreux camarades , j’ai lu avec beaucoup d’attention l’éditorial «  à chaud » du général de corps d’armée Christian Piquemal, président de l’union nationale des parachutistes sur les obsèques du général Bigeard et j’ai tout particulièrement apprécié les deux observations que vous formulez en guise de conclusion : à savoir, d’une part, votre constat sur l’indigence coupable des chaînes de télévision quant à la communication des cérémonies qui se tinrent successivement à Saint Etienne de Toul et à Saint Louis des Invalides et, d’autre part, votre interrogation sur l’absence remarquée du chef des armées à cet hommage national.


Il est indiscutable, que les chaînes TV, à l’exception du relais régional, auront été d’une affligeante et indigne discrétion. Mais que pouvait-on attendre de ce milieu qui vit refermé sur lui-même et qui s’il ne cesse de vanter les bienfaits du vivre ensemble s’attache à l’entre soi ?

Le bon goût, la distinction, l’excellence…….semblent figurer seulement en filagrammes dans un éventuel code de déontologie.

Hormis ceux bien connus et appréciés pour leur professionnalisme où rigueur et humilité sont à leur honneur, combien, en revanche, se regardent le nombril, s’écoutent parler, se servent d’invités comme de faire valoir qu’ils interrompent à tout bout de champ tant leur ego est surdimensionné ? Combien se complaisent dans le narcissisme, le débraillé mondain, le superficiel, le langage approximatif, les minauderies et la cacophonie qui noie les propos insipides ? Le fric, l’audimat, le copinage, les carrières familiales : tout les conduit à vivre dans une bulle à des années lumières des attentes et des valeurs d’une grande partie de nos concitoyens. 

Vecteur passif d’information parcellaire, de désinformation et de déformation, ce moyen de communication sociale s’attache à modeler les esprits où la place à la réflexion devient une peau de chagrin désolante.

« Adieu ma France » écrivait Marcel Bigeard.

Que devait-on attendre des responsables des rédactions des journaux TV, alors qu’au milieu de n’importe quoi, on nous annonce furtivement la mort brutale de nos soldats ? La soudaineté de l’évènement passe par des choix singuliers et une communication sélective délibérée.

« Crier ma vérité », c’était le choix de l’inestimable Bruno.

La recette perverse du pain et des jeux, propres aux sociétés décadentes’ est d’une efficacité redoutable pour distraire les esprits de l’essentiel.

Or,  comme le général Bigeard, c’était l’amour de la France et la fierté de le servir jusqu’à son dernier souffle, comme c’était également le chef militaire qu’on citait en exemple et l’éternel râleur qui avec sa gouaille légendaire continuait jusqu’à son dernier round à parler de valeurs, des symboles de la République, de l’immigration et des ratés de l’intégration, de l’islamisme, de l’insécurité, du laisser aller de l’éducation, de la perte du civisme….il ne fallait pas s’attendre à ce que la corporation télévisuelle, que ces gens là, lui accordent l’hommage qu’il méritait et que de nombreux Français attendaient et tout particulièrement « ses p’tits gars » bien dans la peine.

La « pelle du 17 juin » ramassée par l’équipe de France était diablement plus intéressante pour tous ceux qui se complaisent dans nos échecs et se font les chantres de la repentance ! Au moins ils auront eu la délicatesse de ne pas modifier la grille des programmes pour diffuser un film tel que « la bataille d’Alger » ou une des émissions récurrentes remettant en cause notre action en Algérie décidée par le pouvoir politique.


Quant à l’interrogation sur l’absence du président de la République, chef des armées, elle suscite de ma part un « remue méninges » dont il ne ressort aucune réponse satisfaisante.




Général (2S) claude-denis MOUTON05/07/2010



01/08/2010
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